Le café, pour l’amateur que je suis, c’est la clé du jour. Le café, pour le connaisseur que je suis, il faut se le préparer soi-même et ne pas se le faire servir. Car celui qui vous l’apporte y ajoute ses paroles, et le café du matin ne supporte pas le moindre mot. Il est aube vierge et silencieuse. L’aube – mon aube – est étrangère à la moindre parole. L’odeur du café hait le moindre bruit, fût-ce un simple bonjour, et se gâte.
Une mémoire pour l’oubli: Le temps, Beyrouth, Le Lieu, Un jour d’août 1982 (1994)
Citations de Mahmoud Darwich
Mahmoud Darwich