Avant, j’imaginais sur ma poitrine un petit coeur de satin avec son nom brodé dessus. Un petit coussin à épingles. Un souvenir. Le genre de truc qu’on achète dans les boutiques de souvenirs, qui proclament « Souvenir de Las-Vegas » ou « Sois tout à moi ». Mais maintenant, il y a une pierre froide, à la place, comme si, lors d’un baiser apathique, quelque chose de mort s’était échappé de lui pour pénétrer dans ma bouche et que je l’avais avalé d’un seul coup.
Un oiseau blanc dans le blizzard (2000)
Citations de Laura Kasischke
Laura Kasischke