Entre ces quatre murs, la vie des femmes est invisible, éternelle répétition de tâches quotidiennes qu’on ne voit même plus. Nourrir, soigner, laver des vêtements, bercer un enfant. Enfermée dans un lieu, la femme l’est aussi dans le silence puisque sa parole n’est pas vouée à être entendue. J’ai d’ailleurs souvent pensé que c’était pour cela que l’on se méfiait tant des femmes qui lisent. La lecture est un voyage immobile, une évasion temporaire hors de notre prison, une errance où rien ne saurait nous brider.
Le « Journal du confinement » de Leïla Slimani (2020)
Citations de Leïla Slimani
Leïla Slimani