Les flèches percent le corps, et les mauvaises paroles l’ âme.
L’Art de la prudence (1994)
Citations de Baltasar Gracián y Morales
Baltasar Gracián y Morales
Les flèches percent le corps, et les mauvaises paroles l’ âme.
L’Art de la prudence (1994)
Citations de Baltasar Gracián y Morales
Baltasar Gracián y Morales
Baltasar Gracián
L’Homme de cour
CCLI
Il faut se servir des moyens humains,
comme s’il n’y en avait point de divins ; et des divins, comme s’il n’y en avait point d’humains.
C’est le précepte d’un grand maître, il n’y faut point de commentaires.
CCLII
Ni tout à soi, ni tout à autrui.
L’un et l’autre est une tyrannie toute commune. De vouloir être tout à soi, il s’ensuit que l’on veut tout pour soi. Ces gens-là ne savent rien relâcher de tout ce qui les accommode, non pas même un iota ; ils obligent peu, ils se fient à leur fortune, mais d’ordinaire cet appui les trompe. Quelquefois il est bon de nous quitter pour les autres, afin que les autres se quittent pour nous. Quiconque tient un emploi commun, est par devoir l’esclave commun ; autrement on lui dira ce que dit un jour cette vieille à l’empereur Hadrien : Renonce donc à ta charge, comme tu fais à ton devoir. Au contraire, il y en a qui sont tout aux autres, car la folie donne toujours dans l’excès, et est très malheureuse en ce point. Ils n’ont ni jour, ni heure à eux, et ils sont si peu à eux-mêmes qu’il y en eut un qui en fut appelé l’homme-à-tous. Ils sont autres qu’eux jusque dans l’entendement, car ils savent pour tous, et ignorent tout pour eux. Que l’homme d’esprit sache que ce n’est pas lui qu’on cherche, mais un intérêt qui est en lui, ou qui dépend de lui.
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