J’ en ai assez d’ être aimé pour moi-même, j’ aimerais être aimé pour mon argent.Docteur Popaul (1972) …
Plus un esprit est revenu de tout, plus il risque, si l’ amour le frappe, de réagir en …
Il faut toujours surprendre une femme si on veut l’ intéresser.Citations de Frédéric DardFrédéric Dard
J’ ai appris à aimer certains hommes par le mal que j’ en avais entendu dire par d’ …
Qui n’ avance pas recule.Citations de Anonyme Anonyme
Baltasar Gracián
L’Homme de cour
CXXV
N’être point livre de compte.
C’est une marque de mauvaise réputation, que de prendre plaisir à flétrir celle d’autrui. Quelques-uns voudraient laver ou du moins cacher leurs taches, en faisant remarquer celles des autres. Ils se consolent de leurs défauts sur ce que les autres en ont aussi, qui est la consolation des fous. Ces gens-là ont toujours la bouche puante, leur bouche étant l’égout des immondices civiles. Plus on creuse en ces matières et plus on s’embourbe. Il n’y a guère de gens qui n’aient un défaut originel, soit à droite, ou à gauche. Les fautes ne sont pas connues en ceux qui sont peu connus. Que l’homme prudent se garde bien d’être le registre des médisances ; c’est là s’ériger en modèle très désagréable, et être sans âme, bien que l’on soit en vie.
CXXVI
Ce n’est pas être fou que de faire une folie, mais bien de ne la savoir pas cacher.
Si l’on doit cacher ses passions, l’on doit encore plus cacher ses défauts. Tous les hommes manquent, mais avec cette différence que les gens d’esprit pallient les fautes faites, et que les fous montrent celles qu’ils vont faire. La réputation consiste dans la manière de faire, plutôt que dans ce qui se fait. Si tu n’es pas chaste, dit le proverbe, fais semblant de l’être. Les fautes des grands hommes sont d’autant plus remarquables que ce sont des éclipses de grandes lumières. Quelque grande que soit l’amitié, ne lui fais jamais confidence de tes défauts ; cache-les même à toi-même, si cela se peut. Du moins, on pourra se servir de cette autre règle de vie, qui est de savoir oublier.
CXXVII
Le je-ne-sais-quoi.
C’est la vie des grandes qualités, le souffle des paroles, l’âme des actions, le lustre de toutes les beautés. Les autres perfections sont l’ornement de la nature, le Je-ne-sais-quoi est celui des perfections. Il se fait remarquer jusque dans la manière de raisonner ; il tient beaucoup plus du privilège que de l’étude, car il est même au-dessus de toute discipline. Il ne s’en tient pas à la facilité, il passe jusqu’à la plus fine galanterie. Il suppose un esprit libre et dégagé, et à ce dégagement il ajoute le dernier trait de la perfection. Sans lui toute beauté est morte, toute grâce est sans grâce. Il l’emporte sur la valeur, sur la discrétion, sur la prudence, sur la majesté même. C’est une route politique, par où l’on expédie bientôt les affaires ; et enfin l’art de se retirer galamment de tout embarras.
CXXVIII
Le haut courage.
C’est une des principales conditions requises à un héros, d’autant qu’un tel courage l’aiguillonne à tout ce qu’il y a de grand, lui raffine le goût, lui enfle le cœur, relève ses pensées et ses manières, et le dispose à la majesté. Partout où il se trouve, il se fait passage : et lorsque l’iniquité du sort s’opiniâtre contre lui, il tente tout pour en sortir à son honneur. Plus il est resserré dans les bornes de la possibilité, et plus il veut se mettre au large. La magnanimité, la générosité, et toutes les qualités héroïques le reconnaissent pour leur source.
My recent post C’est pour eux que j’ai réveillé les années de ma jeunesse, pour qu’ils sachent que la vie est belle quand ruissellent à flots non pas l’argent – surtout pas l’argent -, mais la foi et l’amour.