La Fortune se lasse de porter toujours un même homme sur son dos.
Maximes de l’homme de cour (1647)
Citations de Baltasar Gracián y Morales
Baltasar Gracián y Morales
La Fortune se lasse de porter toujours un même homme sur son dos. Gracián y Morales Baltasar
Autres citations
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Baltasar Gracián
L’Homme de cour
CCV
Savoir jouer de mépris.
Le vrai secret d’obtenir les choses qu’on désire est de les mépriser. D’ordinaire on ne les trouve pas quand on les cherche ; au lieu qu’elles se présentent d’elles-mêmes quand on ne s’en soucie pas. Comme les choses de ce monde sont l’ombre du ciel, elles tiennent cette propriété de l’ombre, qu’elles fuient celui qui les suit, et poursuivent celui qui les fuit. Le mépris est aussi la plus politique vengeance. C’est la maxime universelle des sages de ne se défendre jamais avec la plume, parce qu’elle laisse des traces qui tournent plus à la gloire des ennemis qu’à leur humiliation : outre que cette sorte de défense fait plus d’honneur à l’envie que de mortification à l’insolence. C’est une finesse des petites gens de tenir tête à de grands hommes, pour se mettre en crédit par une voie indirecte, faute d’y pouvoir être à bon droit. Bien des gens n’eussent jamais été connus, si d’excellents adversaires n’eussent pas fait état d’eux. Il n’y a point de plus haute vengeance que l’oubli ; car c’est ensevelir ces gens-là dans la poussière de leur néant. Les téméraires s’imaginent de s’éterniser en mettant le feu aux merveilles du monde et des siècles. L’art de réprimer la médisance, c’est de ne s’en point soucier. Y répondre, c’est se porter préjudice ; s’en offenser, c’est se décréditer, et donner à l’envie de quoi se complaire ; car il ne faut que cette ombre de défaut, sinon pour obscurcir entièrement une beauté parfaite, du moins pour lui ôter son plus vif éclat.
CCVI
Il y a partout un vulgaire.
À Corinthe même, et dans la famille la plus accomplie ; et chacun l’expérimente dans sa propre maison. Il y a non seulement un vulgaire, mais encore un double vulgaire qui est le pire. Celui-ci a les mêmes propriétés que le commun vulgaire, de même que les pièces d’un miroir cassé ont toutes la même transparence ; mais il est bien plus dangereux. Il parle en fou, et censure en impertinent. C’est le grand disciple de l’ignorance, le parrain de la sottise, et le proche parent de la charlatanerie. Il ne faut pas s’arrêter à ce qu’il dit, encore moins à ce qu’il pense. Il importe de le connaître, pour pouvoir s’en délivrer si bien que l’on n’en soit ni le compagnon, ni l’objet ; car toute sottise tient de la nature du vulgaire, et le vulgaire n’est composé que de sots.