Bientôt nous plongerons dans les froides ténèbres;
Adieu, vive clarté de nos étés trop courts!
J’ entends déjà tomber avec des chocs funèbres
Le bois retentissant sur le pavé des cours.
Les Fleurs du Mal (1857), LVI – Chant d’automne, I
Citations de Charles Baudelaire
Charles Baudelaire
Bientôt nous plongerons dans les froides ténèbres; – Adieu, vive clarté de nos étés trop courts ! Baudelaire Charles
Bientôt nous plongerons dans les froides ténèbres;
Adieu, vive clarté de nos étés trop courts !
Les Fleurs du Mal (1857), LVI – Chant d’automne
Citations de Charles Baudelaire
Charles Baudelaire
Une réponse à “Bientôt nous plongerons dans les froides ténèbres; – Adieu, vive clarté de nos étés trop courts ! Baudelaire Charles”
dicocitations
Le goût du néant
Morne esprit, autrefois amoureux de la lutte,
L'Espoir, dont l'éperon attisait ton ardeur,
Ne veut plus t'enfourcher! Couche-toi sans pudeur,
Vieux cheval dont le pied à chaque obstacle bute.
Résigne-toi, mon coeur; dors ton sommeil de brute.
Esprit vaincu, fourbu! Pour toi, vieux maraudeur,
L'amour n'a plus de goût, non plus que la dispute;
Adieu donc, chants du cuivre et soupirs de la flûte!
Plaisirs, ne tentez plus un coeur sombre et boudeur!
Le Printemps adorable a perdu son odeur!
Et le Temps m'engloutit minute par minute,
Comme la neige immense un corps pris de roideur;
Je contemple d'en haut le globe en sa rondeur,
Et je n'y cherche plus l'abri d'une cahute.
Avalanche, veux-tu m'emporter dans ta chute?
Charles Baudelaire